La ministre d’État, en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a donné ce lundi matin le coup d’envoi officiel de la 58e session ordinaire de l’Examen d’État (EXETAT), au Collège Don Bosco de Masina, dans la partie Est de la capitale.
Mais au-delà du caractère traditionnel de cet événement annuel, l’édition 2025 marque l’entrée en vigueur de www.diplome.cd. Cette innovation , soutenue par la technologie de la blockchain, offre désormais un accès numérique sécurisé aux diplômes d’État, disponibles dès la publication des résultats.
En effet, animée par une volonté de rigueur et d’excellence, Raissa Malu concrétise aujourd’hui sa vision dans une série de réformes , au premier rang desquelles figure la plateforme www.diplome.cd, la première solution numérique congolaise de certification des diplômes d’État, adossée à la technologie blockchain.

Grâce à ce nouvel outil, chaque diplôme délivré par le ministère sera désormais infalsifiable, traçable et disponible à vie. Un QR code sécurisé permettra aux universités, ambassades, employeurs et aux diplômés eux-mêmes d’en vérifier l’authenticité en quelques secondes. Le gouvernement entend ainsi frapper un grand coup contre la fraude, qui gangrène le système depuis des décennies.
« La fraude aux diplômes est un fléau que nous avons décidé d’éradiquer. Grâce à la plateforme E-Diplôme, chaque titre académique est désormais infalsifiable, traçable et disponible à vie. Un simple QR code ou un lien sécurisé permet aux universités, ambassades et employeurs de vérifier instantanément l’authenticité d’un diplôme, une innovation qui renforce la crédibilité de notre système éducatif à l’échelle mondiale. La RDC devient ainsi un précurseur des solutions publiques africaines utilisant la blockchain», insiste la ministre. Une ambition audacieuse, qui fait de la RDC un pionnier en Afrique centrale dans l’intégration de la blockchain à la gouvernance éducative.

C’est un changement de paradigme que Raïssa Malu revendique comme une priorité de son action ministérielle, dans le cadre d’une vision résolument tournée vers la modernisation, l’équité et la crédibilité de l’enseignement en RDC.
Plus d’un million d’élèves finalistes, répartis dans 3.165 centres de passation sur l’ensemble du territoire, ainsi que dans treize centres à l’étranger, prennent part à cette session. Ce chiffre, selon Raïssa Malu, appelle à une refondation du système éducatif autour des valeurs d’équité, d’intégrité et de modernité, pour tourner la page des dérives passées.
« En tant que ministre, ma priorité a toujours été de garantir l’équité pour chaque élève et la crédibilité de notre système éducatif, non seulement à l’échelle nationale, mais aussi internationale », insiste-t-elle.

Mais Raïssa Malu ne se limite pas à l’innovation technologique. Dans son message aux finalistes, elle a rappelé l’importance des valeurs de la nouvelle citoyenneté, piliers de sa vision éducative : intégrité, responsabilité, persévérance, respect des règles et engagement pour le bien commun.
« L’Examen d’État n’est pas seulement une évaluation. Il est aussi un acte civique, une épreuve de vérité. Soyez dignes de ces valeurs qui vous accompagneront tout au long de votre vie », a-t-elle exhorté.
Dès l’année scolaire 2025-2026, le ministère prévoit une révision en profondeur des contenus pédagogiques, avec l’introduction généralisée de l’approche par les situations, un modèle qui valorise le développement des compétences plutôt que la mémorisation. L’Exetat lui-même sera modernisé pour mieux refléter l’acquisition des savoirs et des aptitudes nécessaires à la vie active.
Parmi les autres innovations marquant cette édition 2025, figure également la numérisation des inscriptions aux épreuves officielles ainsi que l’introduction de l’outil S-Note Manager, une intelligence artificielle développée pour assister les correcteurs dans la gestion des copies et la standardisation des notations. Cette automatisation partielle vise à réduire les erreurs humaines et à accélérer le processus de publication des résultats.