Un vent d’inquiétude souffle sur les agents wolcaires de la société de télécommunication Vodacom Congo basés à Gemena, Chef-lieu de la province du Sud-Ubangi. Ces jeunes engagés comme commerciaux de terrain révèlent avoir accusé « près de quatre mois d’impaiement » et cela, sans explication claire de la part de leur employeur.
Dans un cri collectif de détresse, ils se sont confiés à NUMERICO.CD. « Faut-il continuer ou abandonner ? », s’interrogent-ils.
Ces agents disent s’étonner de ce que le système de rémunération a été modifié de manière unilatérale, rendant désormais leurs objectifs inatteignables. « Avant, il suffisait juste d’ouvrir 30 comptes pour atteindre notre seuil de paiement. Aujourd’hui, même avec plus de 50 comptes, nous ne recevons rien », explique Basil Dowe, un des agents wolcaires.
Pour mieux comprendre cette situation, certains team leader de la boîte ayant requis l’anonymat, signalent que Vodacom aurait revu sa politique commerciale, conditionnant le paiement non seulement à l’ouverture de comptes M-pesa, mais encore plus à la réalisation de transactions actives et achats d’unités.
« La société veut éviter d’accumuler les comptes dormants qui ne génèrent aucun revenu », nous confie un autre Team leader, également victime du même sort.
Face à cette réalité, plusieurs agents ont déjà jeté l’éponge, découragés par le manque de transparence et l’absence de revenus. D’autres, plus résilients, espèrent une remise à niveau du système avec des conditions claires, justes et motivantes comme auparavant.
Cette crise soulève bien d’interrogation sur l’état de relation qu’entretient certaines télécoms et leurs agents de terrain qui sont les plus souvent exposés à des situations précaires qui ne disent pas leur nom
Blaise ABITA | NUMERICO.CD