Le coordonnateur de l’agence pour le développement du numérique (ADN), Dominique Migisha a convoqué pour la toute première fois, une table ronde des agences provinciales du numérique de la RDC pour discuter sur notamment l’interconnexion des provinces et surtout la digitalisation de l’administration publique.
Cette rencontre stratégique était élargie à plusieurs autres institutions et acteurs du secteur du numérique en RDC. Il s’agit de la Caisse nationale de la péréquation (CNP), du ministère de l’intérieur, le Réseau des acteurs numérique, Bénie Koy directrice générale de Talentus Consulting et l’agence provinciale pour le développement du numérique/Kinshasa (APDN-K).
Dirigée par le coordonnateur de l’ADN, Dominique Migisha, cette table ronde a constitué une occasion d’échanger de manière interinstitutionnelle sur les défis liés à la création et à l’opérationnalisation effective et efficiente des agences provinciales pour le développement du numérique ainsi qu’aux financements des projets de transformation numérique au niveau provincial; formuler des recommandations adaptées face aux difficultés rencontrées sur le terrain notamment pour sensibiliser les gouverneurs et accompagner les provinces dans leur nécessaire transformation digitale; réfléchir sur la proposition de la création d’un cadre d’échange permanent entre l’ADN et les APDNx pour notamment construire de manière collégiale une approche cohérente de mise en œuvre des projets numériques qui favorisent la transversalité, la mutualisation et l’interopérabilité ainsi le partage d’informations.
Durant plus de trois heures, les participants à cette réunion se sont exprimés sans tabou afin de détecter le problème qui freine l’élan du pays dans la transformation digitale et la création des agences provinciales pour le développement du numérique. Jusqu’à présent, il existe que l’agence de Kinshasa et le Kongo-Central.
Le coordonnateur adjoint de L’APDN-K, Junior Biswese a demandé à l’ADN de plaider auprès du Chef de l’État pour un retour à l’ordre dans la collaboration entre son institution et le gouvernement provincial. Il a soulevé que la ville de Kinshasa n’arrive pas à avoir notamment un fichier unique parce que certains ministères provinciaux et régies financières signent de manière individuelle des contrats avec des prestataires numériques.
Il a soulevé plusieurs innovations digitales qui ont été mises sur pied par APDN–K et qui souffrent «malheureusement» de la mise en application suite à certaines contraintes notamment politiques et financières.
La caisse nationale de péréquation (CNP) qui était au centre de discussion comme étant le principal financeur des projets aux niveaux de provinces, a soulevé également les difficultés auxquelles il fait face notamment dans la mobilisation concrète des recettes et le financement des projets.
Après la tour de la table où chacun à exposé en guise de solution spécifique à apporter dans le secteur, il s’en est suivi un débat autour des pistes de solutions pour amorcer une véritable numérisation coordonnée des provinces.
Pendant les échanges, il s’est avéré que certains gouverneurs ne s’impliquent pas dans la digitalisation de leurs entités.
En réponse à cette question, le coordonnateur de l’ADN indique que «le Chef de l’État a mis en place le Plan national du numérique, il n’y a pas de raison pour que les gouverneurs ne l’appliquent pas. Il a d’ailleurs lui-même rappelé que la numérisation n’est pas une option mais une obligation», s’est-il exclamé.
En conclusion, il a été décidé de la mise en place d’une plateforme d’échange permanent entre l’ADN, les APDN et d’autres institutions publiques notamment la Caisse nationale de péréquation ainsi que le Réseau des acteurs numérique (RAN) en s’appuyant sur le ministère de l’intérieur.