La Ministre de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a présenté, ce mercredi 19 novembre 2025, les progrès significatifs réalisés par la RDC dans la transformation numérique de son système éducatif, lors de son intervention au Forum international sur l’Intelligence Artificielle « Day of AI » à Dubaï.
La ministre a rappelé d’emblée que l’intelligence artificielle représente pour la RDC « un levier stratégique pour renforcer l’équité et la qualité de l’enseignement ». Selon elle, l’intégration progressive des technologies émergentes dans le secteur éducatif constitue un tournant décisif pour un pays où l’accès à une éducation équitable reste un défi structurel.
Parmi les réformes majeures présentées, Raïssa Malu a insisté sur la digitalisation intégrale de l’Examen d’État. Elle a expliqué que cette réforme inclut « la correction assistée par IA, la sécurisation des résultats et la délivrance d’e-diplômes vérifiables en ligne grâce à la blockchain ».
D’après la ministre, cette modernisation améliore non seulement la fiabilité des évaluations mais aussi la rapidité du traitement d’un volume massif de copies, un changement qui s’imposait face aux limites des procédures traditionnelles.

Sur le volet pédagogique, la RDC avance également, la ministre a indiqué que le pays a déjà expérimenté un tutoriel adaptatif en mathématiques basé sur des algorithmes d’IA, une initiative qui ouvre la voie à un apprentissage plus personnalisé. Elle a aussi souligné que les curricula scolaires sont actuellement réorientés pour intégrer davantage l’usage des données, des simulations et des outils numériques.
En parallèle, le gouvernement mène une évaluation de la préparation numérique des écoles secondaires et déploie de nouveaux programmes de formation destinés à accompagner les enseignants dans « l’usage responsable du numérique et de l’IA », a précisé la ministre.
Elle a par ailleurs lancé un appel clair aux chercheurs, entreprises technologiques et partenaires internationaux pour contribuer à une IA inclusive, estimant que seule une approche collaborative permettra de développer des outils réellement pertinents pour les contextes africains.
En conclusion de son intervention, Raïssa Malu a plaidé pour une collaboration internationale axée sur la co-construction de solutions adaptées aux réalités congolaises et africaines, notamment « la faible connectivité, la diversité linguistique et les besoins massifs de formation des enseignants comme défis prioritaires.»
Jonas TSHIPADI | NUMERICO.CD
