Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo s’est résolu à réformer une fois de plus la bancarisation de la paie des Agents de l’Etat. C’était au cours de la 121è conseil des ministres, de ce vendredi 12 janvier 2024, présidé par Félix Tshisekedi, Président de la République.
Il s’agit de la Quatrième évaluation de la réforme concernant la bancarisation de la paie des agents de l’Etat et cette fois-ci, elle aborde la possibilité de migrer vers la solution de paiement par mobile banking.
Le Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction Publique, de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du Service Public, Jean-Pierre Lihau, qui a porté cette note en conseil, a indiqué que cette évaluation a permis d’effectuer un bilan objectif des aspects positifs et négatifs de cette réforme, en cours depuis plus de dix ans.
Toutes les parties impliquées, apprend-t-on, ont été consultées, en l’occurrence : (i) les membres du Comité de Suivi de la Paie, (ii) les responsables des services utilisateurs des Agents, (iii) les délégués syndicaux, (iv) les ordonnateurs délégués provinciaux représentant les Comités provinciaux de suivi de la paie, (v) les opérateurs de la paie, les banques, les autres institutions de la microfinance, ainsi que les services de contrôle des finances publiques tels que la Cour des Comptes et l’Inspection Générale des Finances.
Par ailleurs, a-t-on appris, le Gouvernement, ayant déjà levé pour la poursuivre avec la bancarisation de l’ensemble des dépenses publiques dont la paie des Agents, la question principale était donc de savoir comment aller plus loin dans cette réforme, le retour au paiement en liquide par les comptables publics n’étant plus envisageable, il a été recommandé les axes d’actions ci-après :
- Développer des nouveaux mécanismes de paiement tel que le « mobile money » afin de garantir la proximité dans les zones à accès difficile. Ce dispositif devra partir de l’examen de la cartographie précise de l’implantation des agences et sites de paie des institutions financières et de l’introduction du principe de délocalisation sans contrepartie des effectifs en cas d’échec d’une institution de se rapprocher des Agents. Dans ce contexte, la répartition des effectifs sur base du volontariat devra être abandonnée ;
- Renforcer les mécanismes de délégation des compétences aux Comités provinciaux de suivi de la paie qui œuvrent auprès des Agents dans les zones les plus difficiles d’accès ;
- Unifier les comptes de rémunération de chaque Agent dans la perspective de réduire également les charges découlant de divers frais bancaires payés par l’Agent et dans certaines situations par le Trésor public.
A l’issue de son intervention, le Conseil a pris acte de cette note d’information.