La jeunesse de la République démocratique du Congo fait face à un vieux démon, qui est le chômage. Dirigeants un pays avec une population estimée à plus de 80 millions d’habitants, les autorités congolaises sont appelées à créer de l’emploi, chose qui peine à être faite. Dans ce contexte, l’entreprenariat reste l’une de voix importante de sortie.
C’est dans cette logique que les organisations Microsoft, Synapse, l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE) et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) ont lancé ce jeudi 18 mai le programme de formation Tech@Work, pour combler le déficit de compétences.
Ce programme cible les jeunes de 16 à 35 ans, et va s’étendre sur 2 ans, soit jusqu’en 2025. Au total, 5000 jeunes congolais bénéficieront de ce projet international.
Les participants apprendront les bases de la connectivité numérique et suivront des cours d’initiation à des logiciels de collaboration, de présentation et de gestion des données.
Pour sortir les différents pays africains du chômage qui touche sensiblement sa jeunesse, le président de la fédération des entreprises du Congo, Albert Yuma, explique que les technologies numériques sont une priorité pour le développement économique et social de l’Afrique.
«Il faut le dire, une occasion unique s’offre à nous, d’évoluer vers plus de durabilité et de générer de la croissance économique par une meilleure utilisation des nouvelles technologies de l’information. Les technologies numériques sont une priorité pour le développement économique et social de l’Afrique, grâce à sa jeunesse.En effet, la catégorie de jeunes congolais est estimée à plus de 68% de la population générale, et plus de la moitié de cette jeunesse a moins de 25 ans», a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : «Il est à noter que le déséquilibre entre l’offre et la demande de l’emploi est resté continu du fait de la demande, toujours élevée face à une offre inadaptée. Cette tranche de la population est durement touchée par le chômage. Avec toutes les conséquences sociales et sécuritaires, notamment».
Dans un monde où la croissance de l’intelligence artificielle semble menacer plusieurs emplois, le président Albert Yuma a souligné l’importance de cette formation qui permettra aux jeunes d’accéder au marché de l’emploi «hautement compétitif».
«Il faut souligner qu’avec l’avènement des nouvelles technologies telle que l’intelligence artificielle ou encore les Metaverses, plusieurs métiers d’aujourd’hui sont appelés à évoluer et à se transformer. Les récentes études avancent même le chiffre de plus de 300 millions d’emplois qui risquent d’être supprimés à travers le monde du fait de ces mutations. D’où la nécessité d’outiller les jeunes des compétences nécessaires qui leur permettront d’accéder à un marché de l’emploi hautement compétitif», a-t-il renchérit.