L’Inspection générale des finances (IGF) a dénoncé des irrégularités dans le contrat relatif à l’octroi des cartes d’identités signé entre entre la société AFRITECH/IDEMIA, l’Office national de l’identification (ONIP) et le ministère de l’intérieur.
Ces irrégularités font montre de la « surfacturation » du projet et « l’usurpation » de la dénomination utilisée dans ce projet AFRITECH/IDEMIA.
Dans une correspondance adressée ce vendredi 7 juin, l’IGF explique que l’opération de délivrance des cartes d’identités est le fruit d’un contrat de l’Etat congolais avec cette société privée pour un coût de 697 Millions USD dont 104 Millions USD d’apport de l’Etat Congolais (20 Millions USD déjà disponibilisés) et 593 Millions USD à apporter par FRITECH/IDEMIA.
En outre, l’IGF affirme que la société AFRITECH/IDEMIA « ne dispose pas de ressources pour financer sa participation. Le contrat prévoit que l’Etat Congolais fournisse à ce Groupement une garantie devant lui permettre de lever les fonds auprès des banques commerciales. Ladite garantie porte sur la séquestration des avoirs de la Banque Centrale du Congo par la banque commerciale prêteuse. Cette opération tombe dans l’illégalité, voire dans l’impossibilité ».
Dans ce même document, l’IGF dit avoir contacté la firme française IDEMIA/France dont AFRITECH revendique les liens directs avant de découvrir que cette dernière ne reconnaît pas sa participation à ce projet de cartes d’identité en RDC.
Selon cette entreprise, la société AFRITECH n’est qu’un simple client qui pourra s’approvisionner auprès d’elle en équipements. Une confirmation qui laisse croire que la « dénomination utilisée dans ce projet AFRITECH/IDEMIA est une usurpation ».
« Le coût total de ce projet est jugé surfacturé en ce qui concerne particulièrement la construction des infrastructures immobilières du projet évaluées à USD 444 Millions », peut-on lire de ce communiqué de l’IGF.
L’inspection générale des finances souligne que les réponses du ministère de l’intérieur à ces observations constituent des préalables pour la poursuite de ce projet pour lequel le trésor public a déjà financé à hauteur de 20 Millions.